Donnerstag, 14. Juni 2007
Loizeau de feu
« On va vous raconter des p´tites conneries, comme ça, voilà… » Emily Loizeau annonce la couleur avant de s´installer au piano. M´selle Emily ne tient pas sur son siège, elle gigote, se cambre, sautille.

Dans sa robe blanche, enfantine, elle multiplie sourires et caprices, s´arrête de jouer, lance son cri de guerre, repars à un rythme effréné. Sa voix s´éraille à la Jeanne Moreau, à la Piaf, s´assombrit sur des mouvements de boogie woogie, de blues, puis s´éclaircit sur des comptines.

Entourée de ses deux accolytes, le violoncelliste Olivier Koundouno, chaloupant et fredonnant au centre, et le batteur Cyrille Avêque sur la droite, elle nous transporte dans un drôle de bastringue bariolé. La salle est surprise, attentive à la diversité et à la richesse des chansons.. Elle applaudit chaque morceau à tout rompre.

« J´en ai mangé des guimauves, maintenant j´en ai ma dose, j´ai jeté toute ma bibliothèque rose. » Ou encore : « Je te fais cadeau d´une concession, au cimetière de Jasseron. » Les images, les fables, les jeux d´enfance inspirent le répertoire : mariage sous le préau, fée assassine, scène de jalousie. Le public roucoule.

Révélée en France avec son album L´autre bout du monde, et sa chanson du même nom qui ouvrait le concert, Emily Loizeau réussit à passer la frontière grâce à des mélodie très soignées et une verve, dans la droite lignée des grandes petites dames de la chanson française.

Clip de Jalouse : http://www.emilyloizeau.net/index2.html
Album: L´autre bout du monde, Fargo, 26 euros

texte: Clotilde De Gastines

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