Dienstag, 12. Juni 2007
Questions de Directions | Où va-t-on?
perspectives, 14:18h
Le collectif AOC, Appellation d’Origine Contrôlée ou Artistes d’Origine Circassienne, ou label pour un bon vin donc attestation pour un bonheur assuré, rompt avec le cirque traditionnel. Il s’inscrit dans la lignée du nouveau cirque. Ici, ne vous attendez pas à retrouver Monsieur Loyal, le clown n’a pas de nez rouge, et vous ne verrez pas non plus de numéro de domptage. L’orchestre traditionnel est remplacé par un homme-orchestre et le chapiteau est orange. Musique, costumes, street dance et autres codes urbains sont utilisés pour un décalage assuré, en tous les cas promis.
Sous le chapiteau, la scène circulaire sur laquelle est tracée une ligne jaune ressemble à une boussole. Quelle direction nous indique-t-elle? Comme des pantins sortant chacun de sa boite, les interprètes surgissent du sol par des trappes, comme montés sur ressorts. Sous la scène, ça grouille, il se passe visiblement pas mal de choses.
Le spectacle est en trois dimensions, Nord/Sud, Est/Ouest, en diagonal, sous terre, de haut en bas, en profondeur. Dans cet espace, les personnages tracent des lignes avec leur imagination. Les danses, les performances, les acrobaties sont travaillées sur ces multiples axes. Ainsi le duo de trapézistes sait jouer des verticales, des coulées de corps, tout en se balançant dans les airs. Des portés souvent riches en inventions, malgré une belle et feinte simplicité non dénuée d’humour. Ainsi encore ce duo a distance qui réunit en une image le mat tendu vers le ciel au fil de fer tracé dans l’horizon. Des lignes à l’espace, le spectacle se construit pour nous guider vers l’exploration d’un inattendu trou noir. Etonnant numéro de trampoline où le temps et l’apesanteur semblent s’être donné rendez-vous. Les personnages se font absorber, rejeter, bousculer dans les filets a rebonds. Au ralenti, en accéléré, en avant, ou en arrière, on dit rewind sur nos machines modernes, les corps figurent les temps possibles dans un même espace. On en perd sa boussole. Propulsés dans cette machine à broyer les repères, les interprètes, jusqu alors plutôt artisans de la lenteur, semblent sur vitaminés. Libérés des lignes et des angles droits, ils offrent une fin de partie plus colorées et plus folle. Auraient-ils placé la scène sans dessus dessous et par le rebond transformé le dessus du dessous ? Mais ce n’est qu’une hypothèse...
texte: Mariette Loirat
Sous le chapiteau, la scène circulaire sur laquelle est tracée une ligne jaune ressemble à une boussole. Quelle direction nous indique-t-elle? Comme des pantins sortant chacun de sa boite, les interprètes surgissent du sol par des trappes, comme montés sur ressorts. Sous la scène, ça grouille, il se passe visiblement pas mal de choses.
Le spectacle est en trois dimensions, Nord/Sud, Est/Ouest, en diagonal, sous terre, de haut en bas, en profondeur. Dans cet espace, les personnages tracent des lignes avec leur imagination. Les danses, les performances, les acrobaties sont travaillées sur ces multiples axes. Ainsi le duo de trapézistes sait jouer des verticales, des coulées de corps, tout en se balançant dans les airs. Des portés souvent riches en inventions, malgré une belle et feinte simplicité non dénuée d’humour. Ainsi encore ce duo a distance qui réunit en une image le mat tendu vers le ciel au fil de fer tracé dans l’horizon. Des lignes à l’espace, le spectacle se construit pour nous guider vers l’exploration d’un inattendu trou noir. Etonnant numéro de trampoline où le temps et l’apesanteur semblent s’être donné rendez-vous. Les personnages se font absorber, rejeter, bousculer dans les filets a rebonds. Au ralenti, en accéléré, en avant, ou en arrière, on dit rewind sur nos machines modernes, les corps figurent les temps possibles dans un même espace. On en perd sa boussole. Propulsés dans cette machine à broyer les repères, les interprètes, jusqu alors plutôt artisans de la lenteur, semblent sur vitaminés. Libérés des lignes et des angles droits, ils offrent une fin de partie plus colorées et plus folle. Auraient-ils placé la scène sans dessus dessous et par le rebond transformé le dessus du dessous ? Mais ce n’est qu’une hypothèse...
texte: Mariette Loirat
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